Exposition Positions sur la matière

Exposition Positions sur la matière

Exposition Positions sur la matière

L’exposition Positions sur la matière est la première exposition collective organisée au sein de la galerie atelier b. Prévue au moment où la pandémie débutait, elle a due être reportée et a finalement eu lieu du 9 au 23 août sur rendez-vous.

Les artistes présentées mettent de l’avant des oeuvres basées sur le travail textile qui, bien qu’ancrées dans des procédés dits traditionnels, dépassent ceux-ci et proposent une vision qui s’articule autour d’expériences contemporaines.

Cet énoncé de travail textile met en exergue le statut premièrement laboral de cette pratique. Anciennement symboles de patience et modestie, couture, tricot, broderie ou tissage sont encore aujourd’hui considérés comme des pratiques dites féminine. Depuis la fin des années 1960, les femmes artistes utilisent un exercice qui les enfermait auparavant dans un rôle domestique, comme moyen d’expression et d’affranchissement. Le travail textile devient un symbole de l’émancipation féminine qui se communique alors au médium même, le séparant de son statut stéréotypé.

L’art textile contemporain se traduit dans cette exposition par des pratiques surtout sculpturales, mais aussi picturales et vidéographiques. Les artistes de Positions sur la matière nous invitent dans un monde matériel intime où les médiums se superposent et s’entrecoupent, brouillant les frontières supposées ou imaginées entre arts visuels et artisanat.

La fibre, qu’elle soit végétale, animale, transformée ou non, devient matière. Tissu fil et maille deviennent corps, images et mots qui dialoguent et se répondent. Ces approches de la notion de travail textile, mènent à une multitude de possibles se situant dans une temporalité qui oscille entre héritages et visions actuelles. Les artistes présentées ici se servent du textile comme matériau de création et de construction, comme structure qui sous-tend leurs intentions. Ces matières construites sont ici amalgamées, épinglées, rembourrées ou même brûlées, s’éloignant d’usages habituels et attendus. On y voit des mains, des seins ; on y entend des silences et des soupirs, une menace aussi ; on y sent la douceur et le piquant sans pouvoir les toucher. La non-fonctionnalité, allant au-delà de l’esthétisme, questionne sans donner de réponse.

 

Nous vous présenterons ici chaque artiste et leurs oeuvres présentées dans cette exposition de groupe ainsi que des photos de Jean-Michael Seminaro la documentant.
Certaines oeuvres ont été accrochées en boutique avec les vêtements d'atelier b pour brouiller encore plus les frontières de l'art et du travail textile.

Anik Péloquin

Anik Péloquin est architecte de formation et artiste autodidacte. Elle compose des tableaux en relief avec de petites pièces de papier assemblées à l’aide de fils ou d’épingles. Les papiers sont souvent translucides et recouverts d’une mince couche d’aquarelle. Chaque petite pièce est unique tout en étant semblables aux autres. Réunis en grand nombre dans une structure définie, ces petits papiers et leurs ombres forment un ensemble vibrant. À l’aide de matériaux simples,elle tente, avec délicatesse, d’inviter l’émerveillement.

La réalisation ne requiert aucune technique particulière si ce n’est quelques rudiments de couture transmis par sa mère. Le travail est néanmoins minutieux. Il exige patience et rigueur. Les mouvements répétés maintes et maintes fois ainsi que l’usage du fil et des épingles évoquent le quotidien d’encore beaucoup trop de femmes et leur travail souvent occulté, sans valeur marchande, pourtant essentiel à la société.

anik péloquin

Ces femmes sur qui tout repose, qui permettent le bon déroulement des grands événements du monde par des activités diverses tellement humbles que lorsqu'en fin de journée on leur demande ce qu'elles ont fait, elles peuvent répondre, et c'est souvent ce qu'elles disent: Oh, pas grand chose.” Doris Lessing, Les carnets de Jane Somers, journal d'une voisine.

Pour l'artiste, exprimer cette insaisissable beauté du quotidien rend visible l’humilité et la fragilité de la vie. Devenir, le temps d’un éclair, ce qui nous entoure, dehors et dedans. Échapper à la pesanteur.

 Nous rendons hommage à l'artiste par la présentation posthume de son oeuvre et pensons à sa famille et amis.


Annie Legault

Annie Legault se définit comme une designer d’atmosphère et de textile. À la recherche d’ambiance distinctement chaleureuse, de texture lumineuse et de poésie matérielle, elle choisit d’intégrer sa démarche à travers le quotidien et d’interpréter des objet de la vie de tous les jours, avec une grande sensibilité. Alliant respectueusement une technique ancestrale traditionnelle à sa vision contemporaine, son travail évolue initialement à travers le concept de «protection». 

Annie Legault aborde des questions liées à la vulnérabilité, et le besoin de sécurité physique qui en résulte. S’inspirant de la philosophie du Bauhaus, basée sur des formes simplifiées, la rationalité et la fonctionnalité, elle propose que l'idée que la production en série est conciliable avec l'esprit artistique. Sa pratique remet en question la frontière entre l'artisanat, l'art et le design. À travers l'acte d'interaction, le spectateur explore son travail comme processus d'utilité. Elle propose un acte d'art ludique basé sur un besoin: la protection. 

Amulettes, Annie Legault

En intégrant ses objets, les Amulettes, dans l'architecture comme acte d'utilité, elle explore les possibilités d'un acte d'appel et de réponse, basé sur la protection. Ses Amulettes sont conçues pour satisfaire toute émotion que le spectateur expérimentera en les touchant, en s’y installant ou simplement en les regardant. Que ce soit dans son quotidien, dans une galerie ou tout lieu où elles se trouveront, les Amulettes ont une fonctionnalité: protéger du froid et de l'obscurité. Le rôle traditionnel des amulettes réside dans leur force magique, leur pouvoir tangible de protection tel un porte-bonheur.

 

Caroline Blais

La démarche artistique de Caroline Blais arpente les archives visuelles, les objets domestiques, les matières naturelles et les souvenirs de voyages pour les faire basculer dans notre imaginaire et dans notre ressenti. En collectionnant et en échantillonnant des artefacts et des textures visuelles, elle transforme à la main ces sources concrètes sur une plateforme digitale afin de leur donner une nouvelle valeur poétique et ludique. Par son regard curieux et contemplatif, elle crée des récits visuels épurés qui tissent des histoires introspectives sur la vie. Ses oeuvres deviennent alors des vecteurs nous permettant d’accéder à notre humanité trop souvent oubliée : notre toucher, notre authenticité et nos imperfections que non seulement elle souligne, mais célèbre avec grande douceur.

Les vêtements - Bande annonce de Caroline Blais sur Vimeo.

Les Vêtements est l'histoire quotidienne d’une jeune femme et sa relation aux vêtements au fil des saisons. Une touchante ode sur la beauté microscopique qui nous entoure, où le vêtement que l'on habite devient un héros porteur de mémoire et de souvenirs.


Delphine Huguet

Delphine Huguet est une artiste transdisciplinaire qui s’interroge sur les relations interpersonnelles, les codes sociaux, la féminité, le corps.

Les Noeuds fait partie d'une série dans laquelle, à travers le dessin et la couture, deux médiums pauvres de l’art contemporain, elle explore sa relation au monde en tant que femme. Pour l'artiste, le corps est le premier point à la rencontre de l’autre. Le corps, source de plaisir et de souffrance, objet, vecteur d’ouverture, d’opportunités ou d’exclusions. 

Delphine Huguet dévoile un univers absurde dans lequel des formes du corps et du quotidien s’entremêlent pour créer de nouveaux objets. Tantôt objet maternel et phallique dans lequel on peut se lover ou objet usuel du quotidien dysfonctionnel, le corps est utilisé comme trame de fond d’objets qui poussent à s’interroger ou rire.

Les Noeuds, Delphine Huguet

D’abord une série de 9 dessins au feutre se mêlant, se démêlant, Les Noeuds deviennent installation, tantôts serrés, bandés ou lâches. Entre symbole phallique et symbole féminin, mi-téton, mi-pénis, mi-intestin. Un peu gênant, un peu compliqué. Les Nœuds sont en mouvement. Un long tube de peau qui relie deux mamelons. Un objet à expérimenter, à nouer, et dénouer. Un symbole de vie, difficile à manipuler, lourd, imposant, qui pourrait être l’image des relations hétéro-normées. Un objet avec lequel on peut faire corps. 

 

Emily Spooner

Emily Spooner puise dans son propre vécu et s'intéresse à rendre tangible le langage de symboles provenant de sa compréhension sensorielle et psychologique de l'expérience humaine. Elle construit alors un microcosme d'objets et d’imagerie liés à sa propre psyché.

A Labour of What? est une exploration d'une portion de l'expérience féminine, notamment de la charge émotionnelle et de la nature contradictoire des attentes de la société par rapport à celle-ci. Traditionnellement considéré comme féminine, la confection de vêtements était une force aussi sous évaluée au sein de la société que l'était la charge émotionnelle de la femme au sein des relations. 

Emily Spooner

De nombreuses traditions autour du monde, considèrent le lapin comme un symbole archétypal de la femme, de la féminité fertile. Cela en fait un symbole de contradiction fondamentale, similaire à celui de la femme dans la société moderne : une femme qui devrait être à la fois intelligente et sotte, indépendante et soumise, ultra-sexualisée mais pure.

 

 

Geneviève Marois-Lefebvre

Geneviève Marois-Lefebvre aborde la question de l'image et du récit à travers des formes multiples, passant de l'installation, à la photo ou à la vidéo, au texte et au collage. Elle s’intéresse à la subjectivité dans l'expérience du réel ainsi qu'au rôle du récit dans les rapports humains, dans la construction de l’identité et de la mémoire. Elle s'intéresse tout particulièrement aux zones de rencontre entre le réel et l'imaginé; entre le beau et le laid. Elle essaie ainsi de cerner comment la complexité du vécu humain peut être traduite en récit destiné à la transmission à autrui. Cette traduction ne s'effectue pas sans heurts et c'est pourquoi elle laisse parler les accidents, les silences, les oublis. Geneviève Marois-Lefebvre s'intéresse à l'apport de l'imprévu et de l'erreur dans le processus de création, elle travaille à partir de collectes, d'images, d'environnements ou d'outils, sans contrôle. 

Carabine Cuisine, Geneviève Marois-Levebvre

Carabine cuisine est une œuvre tirée d'un corpus conçu pour une installation intitulée Dormir d'un œil (2019). Il s'agit d'un projet envisageant l'inquiétude et l'angoisse comme des filtres apposés sur le réel et participant à sa mise en fiction. Carabine cuisine est réalisée à partir d'un grand cadre moustiquaire récupéré d'un chantier de construction. À l'aide de fil à raccommoder, la phrase «Toutes les nuits une carabine sur la table de cuisine.» est brodée maladroitement. Ce résidu de construction, issu d'un univers traditionnellement masculin, se trouve ici réinterprété à partir d'un travail textile associé au féminin. Toutefois, l'absence apparente de maîtrise de la technique ainsi que la fragilité de l'ensemble témoigne à la fois d'une éthique du «care» visant à réparer, à revaloriser; mais aussi d'une inquiétude face au danger toujours contemporain de l'enfermement des femmes dans la domesticité.
 


Hea R. Kim

Pour Hea R. Kim, l’art est une arène créative où les paysages imaginaires mythologiques, spirituels et illusoires s’unissent avec le mondes rêves. Sa pratique artistique gravite autour de sculptures de médias variées. Elle s'appuie sur diverses techniques, au sein des pratiques textiles et de la céramique, qu'elle associe à des objets produits en série. À travers ces différents médias, elle se met au défi de traverser les limites philosophiques de ce que sont l'artisanat et l'art ainsi que ce qu'ils pourraient être. Elle efface intentionnellement les marges et les limites établies dans le monde de l'art en harmonisant les notions subversives: art bas contre art élevé, illustration contre beaux-arts et art traditionnel contre art contemporain. Elle est attirée par le lien entre le fantastique et le banal, l'héroïque et le mignon, et le bouillonnement de la culture populaire avec des préoccupations sociales plus profondes. 

Hea R. Kim

Comme l'a mentionné John Berger, «La forêt est ce qui existe entre ses arbres», rassemblant les dimensions incommensurablement riches de la vie. Espace liminal, il offre abri et nourriture, mais aussi des lieux où les vagabonds peuvent se perdre. En réponse à cette double nature, Hea R. Kim essaie d'explorer sa propre «petite forêt» distinctive. Tout au long du processus de fabrication, son objectif est de découvrir ou de créer une nouvelle relation entre les matériaux naturels et artificiels en les liant ensemble.

Le projet adopte le processus de création d'œuvres en textiles. L'artiste emprunte de nombreux éléments de formes aux textiles tels que des impressions de tissus, cuire des pièces fabriquées à la main dans un four, et brûler les fibres pour laisser l'imprévisibilité de leurs restes. Toasty House consiste à extrapoler à partir de la nature en tant qu'outil, sa beauté poétique, le processus romantique de décomposition et de repousse, ainsi que le contrôle et le manque de contrôle qui jouent un rôle dans la pièce. Hea R. Kim combine le figuratif avec l'abstraction pour suggérer un récit qui n'est pas tout à fait clair. Ce travail pourrait être considéré comme une fable décousue, qui entretient une tension entre la divulgation immanente et la nécessité pour l'observateur de contribuer activement à la résolution narrative.

 

Mariane Stratis

Oscillant entre la fiction et le simulacre, le travail de Mariane Stratis explore l’expérience culturelle qui entoure l’évènement de la mort. Que ce soit traduit par la sculpture, l’installation, la textualité, la photographie ou le performatif, l’espace devient une matière propice à générer des situations incongrues.

For embellishing the new square est une installation qui fait partie du corpus de travail Les cimetières aussi peuvent mourir traitant du site du Cimetière du Faubourg Saint-Antoine (1799-1854). Ce projet revisite les changements de statuts du lieu en s’intéressant à l’aménagement paysager et à l’ornementation des squares Dominion et la place du Canada.

Le square Dominion est désigné comme parc ou place publique depuis plus de 150 ans. Autrefois, ce même lieu était employé comme cimetière et fut utilisé pour cette fonction pendant près 55 ans. Pendant son ouverture, le cimetière du Faubourg Saint-Antoine a accueilli les dépouilles de 55 000 personnes inhumées dans des fosses communes. À ce jour, 40 000 sépultures se trouvent toujours sous le square Dorchester et la place du Canada, pas très loin de ceux qui marchent dans le parc.

Mariane Stratis

Cette installation fait référence au plan d’aménagement paysager qui s’ancre réellement dans le désir de transformer, embellir ce lieu et voir même oublier sa première vocation de cimetière. La laine, symbolique du gazon qui lui aussi a connu plusieurs, retournements, piétinements, déterrement, saisons et vocations représente une idée paisible d’un beau tapis vert et en santé. C’est maintenant majoritairement un gazon sur lequel il ne semble pas être permis de marcher ou s'asseoir. S’intéressant à ce qui est invisible, Mariane Stratis s’arrête à ce que l’on voit sur le site et ce que l’on peut en déduire lorsque les informations ne sont pas partagées. For embellishing the new square fonctionne comme une métaphore pour suggérer l’absence d’informations sur l’histoire si particulière de ce site et la manière dont notre société gère le malaise, le patrimoine corporel et sa fragilité.

 

Marion Paquette

Les interventions de Marion Paquette s’articulent principalement autour de contenus de l’intime lui étant propres ou découlant de sphères personnelles diverses. Ce thème, décliné à travers le quotidien, l’amène à développer des formes tangibles d’un Soi en relation avec son environnement. Ainsi, ses projets prennent généralement forme à travers des actions performatives et des installations amalgamant textile, dessin, écriture et photographie.

Son schème d’intervention prend source au sein de l’aspect paradoxal que peut comporter la présence de l’intime dans la sphère publique et de son incidence sur cette dernière. Travaillant à partir de la condition d’entre-deux, Marion Paquette s’intéresse à l’effet de la jonction réunissant deux concepts présentant une certaine polarité. Des croisements antinomiques entre confort/inconfort - personnel/interpersonnel - intérieur/extérieur - objectivité/subjectivité - voilé/dévoilé - éveil/sommeil - animé/inanimé - privé/public sont soulevés.

Comment les silences trouvent-ils écho, Marion Paquette

Comment les silences trouvent-ils écho se réalise lors d’une auto-résidence à Natashquan. Ici, l’objet lumière composé d’ouvertures se faufile à travers la taïga. La surface réfléchissante, membrane sensible, abrite une présence humaine et fait autant corps que paysage dans sa morphologie. Le projet invite à établir un dialogue poétique entre artificiel et naturel où l’on peut saisir les textures du territoire qui se dessinent en écho à travers les fenêtres de la toile. Ces diverses rencontres de matières mènent à réinventer temporairement la partition du paysage. Une présence silence cherche à faire écho, dialoguer avec ce qui l’entoure. Ses ouvertures permettent l'ancrage aux formes et textures du paysage, mais sa matérialité de lumière la laisse sans emprise sur le réel, par le contraste qu’elle impose.

 

Sophia Borowska

Sophia Borowska déconstruit les hiérarchies dominantes entre l'art et l'artisanat par l'acte subversif d'hybridation des textiles et de l'architecture. Formée en tant que tisserande, elle s'engage dans une pratique «textile adjacente», appliquant des procédés textiles à des matériaux architecturaux, traduisant des photographies en tissages ou créant des structures adaptées au site qui oscillent entre la force et la douceur. Par la matérialité, la collaboration, la pensée féministe et le fait main, elle vise à problématiser le fossé entre l'art et le design et à briser les idéaux patriarcaux associés.

«La tapisserie était (et est restée jusqu'à présent) un embarras dans le récit principal du modernisme. Plus précisément, dans son incarnation du vingtième siècle, elle est devenue un dangereux hybride."

Romy Golan, Muralnomad: le paradoxe de la peinture murale, Europe 1927-1957

Alcove, Chambre, Tableau est un projet examinant les relations entre la tapisserie, la photographie et l'architecture. La tapisserie est une technique ancienne d'imagerie tissée, qui crée une matrice flexible d'image et de texture. Au Moyen Âge, la tapisserie était un médium architectural flexible, fortement symbolique et narratif, monumental en échelle et fonctionnel en plus de décoratif. Son statut d'art élevé évolua au cours des siècles suivants, au point où des tapisseries oubliées furent utilisées pour garder le bétail au chaud en hiver, ou brûlées pour récupérer des fils d'or et d'argent. La tapisserie a ensuite connu une renaissance dans les années 1920-1960 en tant que moyen de reproduction, de nombreux artistes et architectes modernistes renommés commandant des tapisseries en fonction de leurs dessins, mais les critiques étaient encore réticents à reconnaître la tapisserie comme un médium des beaux-arts.

En tant que tisserande et photographe, Sophia Borowska est intriguée par les concepts de fonction, de reproduction, de symbolisme et de dissimulation que la riche histoire de la tapisserie évoque. Le médium est passé de la grandeur à l'abjection, et maintenant à une place mal définie dans l'art contemporain. In the past year, she has been producing small tapestries based on photos depicting the integration of Modernist architecture into the texture of different cities. Ses photographies ont un sujet caractéristique d'architecture urbaine et de cadrage rapproché, qui se traduit par des tapisseries avec un sens de la perspective troublant et un équilibre fin entre la géométrie et la maladresse. Ces tissages intègrent la transparence, avec des zones non tissées, et sont intégrés dans des cadres personnalisés qui rappellent le métier à tapisserie. La tradition séculaire de la tapisserie est mise à jour avec des images qui reflètent la fragmentation de notre société contemporaine.

 

Exposition Positions sur la matière

Merci au comité de sélection: Annik St-Arnaud, Celia Perrin Sidarous et Ines Gerard Cuesta.

Textes par Ines Gerard Cuesta.

Merci aux artiste pour leur flexibilité en ces temps compliqués et pour leur participation à cette belle exposition.

 

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